Il faut s'attendre à tout, non seulement Didier se met à mettre des liens, mais en plus il lance des chaînes.
L'évènement est si rare qu'au lieu d'une première fois, vous aurez à trois premières fois.
La première fois où je suis tombé amoureux:
Ca devait être en grande section de maternelle. Il y avait deux filles dont j'étais amoureux au point de jouer à colin maillard avec elles, à la récré, au lieu de jouer aux billes ou au chevaliers du ciel avec mes potes. La première, jolie brunette s'appellait Marie-Sophie. Je me souviens que tous les soirs nous faisions ensemble les cent mètres séparant l'école de sa maison et qu'on se quittait après avoir minaudé une poignée de secondes en se disant à demain.
Avec Isabelle, la ravissante blondinette, les choses allèrent beaucoup plus loin, puisque je fus invité à son anniversaire à Ivoy-le-Pré. Sa maman avait fait de la tarte aux pommes et nous avons joué aux Légos l'après midi durant.
Mon premier vrai chagrin d'amour, fut quand Isabelle m'annonça quelques semaines plus tard que ses parents quittaient le Berry pour Saint Cloud.
De ce jour, je suis retourné jouer aux billes et aux chevaliers du ciel avec mes potes.
La première vraie galoche :
J'avais 15 ans, mes parents m'avaient envoyé en Angleterre à l'euro school d'Exeter, histoire d'y parfaire mon anglais.
La classe était composée de 2 français, d'un iranien et d'une majorité de finlandais ( 2 ou 3 mecs pour une bonne vingtaine de filles dont 19 finlandaises).
La première semaine, j'ai cumulé le double handicap de la concurrence d'un finlandais qui était le sosie quasi-conforme de Rod Stewart, et le gabarit des finlandaises qui toutes mesuraient une bonne tête de plus que moi, et surtout tenaient 10 fois plus la vodka.
La deuxième semaine est arrivée Greet van der K..., une hollandaise cumulant le fait d'être belle et de taille raisonnable, c'est à dire la mienne.
Inutile de dire que j'ai illico flashé sur elle, mais que souffrant, à l'époque d'une timidité maladive, j'attendis qu'elle fît le premier pas, ce que, sans crier gare, elle fit un soir dans une boite de nuit, dont la sono diffusait à ce moment précis "she's leaving home" des Beatles.
Après 15 jours de flirt insouciant autant qu'heureux, il lui fallut regagner sa Batavie et moi mon Berry.
J'ai encore en mémoire nos adieux émouvants, nos larmes chaudes mélées, le petit mot qu'elle me glissa dans ma poche...
Ce petit mot resté des années dans mon portefeuille, jusqu'à ce que je perde mon portefeuille, j'en connais encore par coeur chaque mot : " I'have spend with you a beautifull time, i'll not forget you, and I hope you'll never forget me.
Eh bin non, j'ai pas oublié, j'ai même écouté la version remasterisée des scarabées.
La première fois que ... Elle s'appelait Sylvie.
C'était quelques mois plus tard, lors de ce nous appelions les boums du samedi soir.
Le principe était simple, le samedi venu, nous squattions le garage d'un copain (ou plutôt celui de son père) où après avoir expulsé de qui aurait pu nous géner ( Simca 1307 ou Toyota Celica), accroché quelques posters de Ritchie Blackmore, Jimmy Page ou Peter Frampton, nous écoutions à donf une musique que nous considérions comme la seule écoutable, en buvant du mazout (whisky-coca) et poussions parfois la zèle jusqu'à nous lever pour nous trémousser sans aucun souci du rythme et avec un sens approximatif de l'équilibre.
C'est dans une de ces soirées que j'ai connu Sylvie.
De toutes façons, je n'avais guère le choix, le look que je m'étais composé alors, coupe à la Dominique Rocheteau, chemise sans col, gilet grand-père, futal en velours côtelé rouge ou violet, et surtout les camargaises pour avoir l'air d'un globe trotter, disqualifiait d'emblée les autres participantes (C.H.C.P.) comme nous disions alors, vétues de bleu marine, des pieds à la tête, Mocassins à talons plats...
Ne restait donc que Sylvie pour s'intéresser , et un soir ou elle était fatiguée, moi itou, on s'est retrouvés dans la chambre d'amis de la maison pour une nuit de carresse et de baisers, une nuit tendresse, de bisous et de calins.
J'ai revu Sylvie une semaine ou deux plus tard, dans un cadre tout différent, plus de garage en béton brut, mais une belle maison bourgeoise, ou la puissance invitante, entre 2 disques d'ACDC, jouait de belles mélodies sur un Steinway...
Sylvie et moi nous sommes éclipsés dans une chambre adjacente. Elle en a, paraît-il gardé un souvenir épanoui, moi celui de genoux brûlés par la moquette synthétique et également un bon souvenir.
Je vous épargnerai la première fois où je me suis marié, quoique que le début soit rigolo, on c'est connus en collant les affiches de Fabius aux européennes de 89... Mais pour le moment le vocable de mariage évoquant irrémédiablement celui d'un divorce qui dure depuis 7 ans, on va briser là.
Comme il s'agit d'une chaîne, on va taguer Nicolas, Eric, Falconhill, Arnaud, et Disparitus
[edit] Comme le dit Didier, s'agissant de la sphère de l'intime, les sustagués gardent la faculté de ne pas répondre, mais Nico, j'aimerai bien en savoir plus sur les bigouden
samedi 10 octobre 2009
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10 commentaires:
Peter Frampton, celui qui faisait parler sa guitare.
Le Duck walk d'Angus Young, honteusement copié à Chuck Berry, ce que personne ne sait.
Ma femme est jalouse même de mon passé, je ne le sens pas ce billet, je risque de briser d'autres chaînes... et un anneau
Ah, pas bête, d'être remonté jusqu'au vert paradis des amours enfantines !
Je ne sais pas si je répondrai à ce tag, mais il est magnifique...
Bravo !
je garde votre idée des trois fois, je vais m'y mettre aussi....
Didier, j'ai encore en mémoire l'histoire de cette petite Brigitte, qui a perdu une moitié de sa langue en la mettant dans une prise de courant... KICÉ qui a commencé à naviguer dans le passé?
Très beau tag en effet... mais comme tu nous le proposes Olivier, je fais valoir ma liberté à ne pas répondre à celui-là...
Bonne semaine !
Trois premières fois, oui, c'est une superbe idée !
Olivier, vous êtes un homme d'esprit.
De mon côté, je vais lancer une chaîne "La dernière fois".
Olivier : un homme d'esprit !!! mais plus que cela encore il épice le tout avec un humour très subtil...
bonne soirée
Oh pinaise, j'avais pas remarqué : " the first time I deed ".....
Deed = acte
Là, tu tutoies les anges mon gars !
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